Avoir la possibilité de devenir propriétaire de sa maison fait partie des rêves de chacun. Parmi les alternatives pour devenir acquéreur d’une maison, il y a l’option troisième pilier. Mais de quoi s’agit-il et comment ça fonctionne ? Quelles en sont les contraintes ?
Le 3è pilier : de quoi s’agit-il ?
La Suisse propose un système de trois piliers qui se constitue de la prévoyance invalidité, vieillesse et survivants. Le premier pilier est l’assurance vieillesse et survivants ou AVS, le deuxième, la prévoyance professionnelle et le troisième sont la prévoyance individuelle. Pour faire simple, le troisième pilier, qui nous intéresse, c’est donc un complément à titre facultatif et flexible à la prévoyance obligatoire. Il se divise encore en deux types : le pilier 3a et le pilier 3b. Le premier est aussi appelé prévoyance liée dont les cibles sont les personnes qui ont une activité lucrative en Suisse. Pour plus d’informations, on peut consulter www.devistroisiemepilier.ch.
Quelles sont les conditions pour pouvoir acquérir une maison avec un 3è pilier ?
Le troisième pilier est un système cadré dans divers critères.
- Pour le troisième pilier A :
- Le contractant peut le contracter jusqu’à l’âge légal de la retraite, soit jusqu’à 64 ans pour la femme et 65 ans pour l’homme.
- Si le demandeur est un salarié, le montant maximum des primes est de CHF 6’739 par an
- S’il est indépendant ou ne disposant pas d’une caisse de pension, ce sera l’équivalent de 20% du revenu d’exploitation soit un maximum de CHF 33’696 par an.
- Les conditions d’un retrait de fonds sont : soit un départ définitif du territoire, soit un changement de statut en indépendant, soit l’acquisition d’une résidence principale. Cela aussi peut être possible à 5 ans avant le départ à la retraite. Mais les fonds obtenus en 3è pilier A peuvent servir à racheter un 2è pilier.
- Pour le troisième pilier B ou prévoyance libre, le contractant dispose d’une liberté totale sur son contrat d’assurance.
Quelle est la performance financière d’un troisième pilier ?
Le rendement obtenu grâce au troisième pilier dépend du produit de prévoyance choisi. Dans le cas d’un compte épargne, le rendement est garanti bien qu’il soit plutôt faible. En Suisse, les taux d’intérêt proposés par les banques sont relativement assez bas. Ils sont de l’ordre de 1% généralement. Quand le contractant décide donc de retirer ses fonds, il ne gagne que juste un peu plus que ce qu’il a pu mettre de côté durant les années de cotisation. Toutefois, le rendement reste stable et sûr. Contrairement à cela, un troisième pilier misé sur un fonds de prévoyance produit un rendement conséquent, mais assorti de risque. Le taux de rendement moyen proposé par les établissements bancaires est de 3 à 7%. Donc au final, la somme obtenue sera bien importante. Cependant, le plus grand risque est de perdre ce placement qui dépend des fluctuations des marchés financiers. Les rendements ne sont pas garantis et si les marchés financiers sont en baisse ou traversent une crise, cela aura un impact direct sur l’investissement.